Tout ce que vous devez savoir sur les plantes dépolluantes

Comment assainir l’air de nos maisons grâce aux plantes vertes ?

Le monde végétal a un rôle absolument indispensable au cycle de la vie puisque les plantes permettent la régénération permanente de l’atmosphère terrestre grâce à la photosynthèse. Par l’action combinée de la lumière et la captation de l’eau du sol et du dioxyde de carbone de l’air, et un ensemble de réactions chimiques permettant la création de plusieurs types de glucides, la plante est capable de transformer ce qu’elle absorbe en dioxygène qu’elle rejette dans l’air.
C’est de cette manière que, en plus de fixer le dioxyde de carbone, la plante fixe d’autres molécules présentes dans l’air et issues notamment des produits d’entretien du quotidien… mais pas uniquement ! Xylène, benzène, formaldéhyde… Autant de substances nocives pour notre organisme, difficiles à éradiquer simplement en ouvrant une fenêtre, même si cela reste indispensable. Ne cherchez plus comment assainir vos espaces : optez pour la dépollution par les plantes ! Car en plus de nettoyer l’air intérieur, elles embelliront chaque pièce !

Qu’est ce qu’une plante dépolluante ?
Une plante dépolluante est capable d’absorber des substances potentiellement nocives de l’air ambiant et de les transformer en dioxygène.
Grâce au phénomène de photosynthèse, elle capte le dioxyde de carbone et les molécules toxiques pour l’organisme par le biais de ses parties aériennes et de ses racines.

Comment ça fonctionne ?
La photosynthèse se décompose en deux phases : la phase claire (ou lumineuse) et la phase obscure. La première consiste à absorber, grâce à la chlorophylle, la lumière des rayons solaires. Cette dernière est ensuite transformée en énergie et en chaleur qui se diffusent dans la plante. Les molécules d’eau absorbée par les racines sont transformées en dioxygène, rejeté par les stomates des feuilles, et en ions hydrogène.

Lors de la phase obscure, plus longue, un ensemble de sucres est créé à partir du dioxyde de carbone et des ions hydrogène issus de la décomposition des molécules d’eau. Ces sucres subissent un ensemble complexe de réactions chimiques qui les rend plus élaborés et sont acheminés vers les différents tissus de la plante pour être utilisés. Certains, comme le saccharose, participent à la respiration cellulaire et la biosynthèse de protéines et de lipides (entre autres).

Quels sont les polluants assimilables par la plante ?
Ils sont multiples et proviennent de sources très différentes.
Il faut réaliser que ces composants proviennent pour la plupart des matériaux de construction de nos maisons… et des produits d’entretien ménager !

  • L’arsenic

On le trouve notamment dans le bois utilisé pour les charpentes, pour lui éviter d’être infesté par les termites. Il est généralement combiné au PCP (phencyclidine), au lindane (insecticide), aux éthers de glycol…

  • Le benzène, le styrène

Combinés au pentane, on les retrouve dans le polystyrène expansé utilisé pour isoler les murs.

  • Le formaldéhyde et autres aldéhydes

Ce produit est présent dans de nombreux matériaux : les bois agglomérés, mousses et résines, colles, peintures à l’eau, produits ménagers, laques…

  • L’ammoniac

Très présent dans les produits d’entretien notamment. Attention : ne mélangez jamais de l’ammoniac et de l’eau de javel, sous peine de subir une grave intoxication !

  • L’acétone

On en trouve dans les matériaux d’isolation, les colles et peintures et même les cosmétiques comme le vernis à ongles…

  • Les substances ignifuges

Présentes dans les matériaux d’isolation, les literies ou tissus d’ameublement. Savez-vous que le polyuréthane, utilisé comme isolant, libère des cyanures lorsqu’il brûle, et ce, à cause des traitements qu’il subit pour être classé « non-feu »…?

À chaque pièce ses plantes !
Selon la spécificité de vos pièces, les polluants de l’air ne seront pas les mêmes. Il convient donc de réfléchir aux types de plantes qu’on souhaite exposer selon les différents toxiques présents.

  • Dans la chambre à coucher des adultes

Privilégiez les philodendrons et Spathiphyllum, qui absorbent tous les types de polluants, ou les Dracaena, qui assimilent formaldéhyde, xylène et benzène.

  • Dans la chambre de bébé et des enfants

Les Phalaenopsis et fougères de Boston (Nephrolepis exaltata) s’attaquent au formaldéhyde. Le Chlorophytum tout comme le Dracaena ingèrent de nombreux polluants également.
Attention à toujours placer les plantes, quelles qu’elles soient, hors de portée des enfants !

  • Dans la cuisine

L’ammoniac est la bête noire des cuisines, et pour cause ! On le retrouve dans beaucoup de produits d’entretien ménager. Optez pour l’Anthurium ou les ficus, qui épureront votre air de cette molécule nuisible. Pour lutter contre les ondes des micro-ondes et fours, adoptez des cactées, comme le cactus cierge. Le Chlorophytum absorbe en plus le monoxyde de carbone.
Attention tout de même à ne pas les placer à proximité de sources de chaleur, qui les tueraient rapidement !

  • Dans le séjour et le bureau

Apportez un peu de couleurs avec du gerbera, qui égaiera votre séjour et absorbera l’ammoniac, le formaldéhyde, le xylène et toluène. Rien que ça ! Le philodendron s’attaquera en plus au monoxyde de carbone. Les traditionnels ficus sont également de bons assainisseurs d’air et habillent votre pièce par leurs nuances de vert que par leur prestance !

Les plantes avec racines apparentes sont également de bons partis ! Pensez aux orchidées Vanda, dont les racines absorbent aussi une grande quantité de polluants.

Astuce : Les racines de vos plantes de manière générale jouent un rôle très important dans l’absorption des molécules nocives. Pensez donc à leur proposer un substrat léger, riche et humide.

  • Dans la salle de bains

Outre les Dracaena, Phalaenopsis et fougères de Boston, les aglaonèmes se plairont dans votre salle d’eau et ne demanderont que très peu d’entretien. Elles assimilent notamment le benzène et le formaldéhyde.

Et les murs végétalisés ?
Si vous ne disposez pas d’assez d’espace au sol dans votre intérieur, pensez aux murs végétalisme ! Loin des idées préconçues, ils ne reviennent pas forcément plus cher que l’achat de plusieurs plantes d’intérieur. Ils sont très intéressants pour optimiser l’espace et ont de plus un fort potentiel décoratif.

Si vous optez pour des murs végétalisés de grande envergure, mieux vaut faire appel à un professionnel. Par contre, si vous êtes bricoleur, tentez de créer dans un premier temps des cadres « verts », puis essayez-vous aux murs végétalisés plus imposants !

Les vertus dépolluantes restent les mêmes et le panel de plantes est très large. Vous aurez simplement un conditionnement plus petit !

Plantes d’intérieur : que des avantages
Au-delà du caractère dépolluant de vos plantes, elles apportent une touche esthétique non négligeable à vos intérieurs.
La large gamme de végétaux possibles permet de varier couleurs et textures.
Par ailleurs, les plantes augmentent le taux d’humidité de vos pièces. Ce point est particulièrement important, surtout lorsqu’on a des enfants en bas âge. Les chambres doivent en effet présenter un taux d’humidité suffisant pour les prémunir contre les problèmes respiratoires et l’air trop sec des maisons (notamment lorsqu’on commence à chauffer les pièces).

N’avez-vous pas remarqué que la présence de plantes vertes à l’intérieur apaise notre esprit ? La meilleure qualité de l’air liée à la couleur verte des plantes a un effet sur la fatigue et le stress. Plus de raison de s’en priver !

ET VOUS ?
Quelles sont les plantes vertes qui dépolluent votre atmosphère ? Partagez astuces et photos dans la partie commentaires !

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